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INTRODUCTION

Depuis les années 1950, sur le plan international nous constatons une réelle expansion des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), entendu comme des « outils et produits numériques ». L’Afrique non en marge de cette situation s’est elle aussi ouverte à ces TIC dans divers domaines tels que l’économie, la santé, la politique et l’éducation. Dans le domaine de l’éducation c’est-à-dire comme l’entend Durkheim « l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mures pour la vie sociale. Elle a pour objet de susciter et de développer chez l’enfant un certain nombre d’états physiques, intellectuels et mentaux que réclament de lui et la société politique dans son ensemble et le milieu spécial auquel il est particulièrement destiné »; nous voulons nous demander quels sont les procédés mis en place, les politiques et quels usages fait-on des TIC en éducation. Pour mener à bien notre étude, nous l’articulerons en deux principales parties : la première traitera des TIC dans l’éducation en Afrique ; et la seconde se voudra une évaluation que nous mènerons sur les facteurs habilitants ou contraignants l’application des TIC en éducation, en contexte africain.

  1. TIC DANS L’EDUCATION EN AFRIQUE

En Afrique, l’utilisation des TIC dans l’éducation se trouve dans une phase particulièrement dynamique, ce qui signifie que chaque jour, il y a de nouveaux développements et déclarations quelque part sur le continent.

Nous nous inspirons essentiellement de quatre sources : la thèse du docteur Marcelline DJEUMENI TCHAMABE portant sur les « Pratiques pédagogiques des enseignants avec les TIC au Cameroun entre politiques publiques et dispositifs techno-pédagogiques, compétences des enseignants et compétences des apprenants, pratiques publiques et pratiques privées »[1] , ensuite du rapport des conclusions d’une enquête réalisée par le Programme Information pour le Développement (infoDev 2007); un partenariat entre multiples bailleurs de fonds installé dans les locaux de la Banque mondiale, et qui se consacre à la recherche sur les questions liées à l’utilisation efficace et appropriée des TIC dans les pays en développement[2]. Puis, L’informatique et ses usages dans l’éducation[3] et enfin, La production du savoir dans l’Afrique d’aujourd’hui[4].

I.1 POLITIQUES DES TIC DANS L’EDUCATION EN AFRIQUE

La politique s’entend ici comme un énoncé général ou des principes indiquant la ligne de conduite adoptée par un organisme public ou privé, dans un secteur donné, pour la gestion des activités. Elle définit la perspective de développement des TIC et ses liens avec les objectifs de développement national. Une politique des TIC couvre, en général, trois principaux domaines: les télécommunications (plus particulièrement les communications téléphoniques), la diffusion (radio et TV) et l'Internet[5]. La remarque générale est qu’il existe de grandes différences entre les politiques de TIC pour l’éducation dans les pays africains. Par exemple, L’Afrique du Sud, est un cas unique en termes de capacité à faire avancer son agenda de TIC. Plusieurs des pays du nord de l’Afrique, ayant à la fois les ressources et la connectivité à haut débit avec l’Europe, ont également été capables de faire d’excellents progrès dans la mise en œuvre de leurs plans de TIC. Les pays qui ont avancé fermement vers une économie durable (le Botswana, le Ghana et l’Ile Maurice, …) sont un autre groupe montrant des progrès remarquables. Le groupe le plus large est constitué des pays qui ont le plus besoin d’assistance pour la mise en route effective des TIC dans l’éducation.

Selon le document d’enquête que nous utilisons pour ce travail, Le concept de politique de TIC dans le secteur de l’éducation a plusieurs visages. Le plus répandu est celui d’une politique développée par le ministère de l’éducation. Cependant, comme déjà signalé plus haut, les politiques pour le secteur de l’éducation sont souvent intégrées dans la politique nationale de TIC du pays, et, de manière moins évidente, dans les politiques générales pour le développement de l’éducation[6], les politiques pour l’autorité nationale de télécommunications ou les stratégies nationales de réduction de la pauvreté[7]. Plusieurs observations spécifiques peuvent être dégagées :

  • Les politiques de TIC agissent comme un catalyseur pour le développement de politiques de TIC dans l’éducation

Sur les 48 pays qui soit ont déjà une politique nationale de TIC en place, soit sont en train d’en développer une, 39 ont des politiques et plans pour les TIC dans l’éducation sous une forme ou une autre, ou bien sont en train de les développer. En fait, dans certains cas, (le Botswana et le Rwanda), le développement d’objectifs et de plans de mise en œuvre pour le secteur de l’éducation a fait partie intégrale du processus général de développement d’un plan national. Deux exceptions à cette généralisation sont l’Erythrée et la Guinée Equatoriale, qui n’ont pas de plan national pour les TIC. L’Erythrée a néanmoins entrepris de développer sa politique pour le secteur de l’éducation, et la Guinée Equatoriale a fait un premier pas en passant une loi qui légitimise et encourage l’utilisation de l’éducation à distance.

  • La plupart des politiques pour les TIC dans le secteur de l’éducation ont été développées depuis 2000

Sauf quelques exceptions (telles que l’Afrique du Sud et l’Ile Maurice[8]), les politiques de TIC dans le secteur de l’éducation ont été développées au début du XXIème siècle. Ceci donne l’impression d’une renaissance générale s’étant produite dans les ministères de l’éducation sur tout le continent, en particulier dans les dix dernières années.

  • Le développement d’une politique de TIC pour l’éducation est un processus long et compliqué.

Le processus de développement d’une telle politique est long et compliqué. Dans de nombreux cas, les politiques récemment promulguées sont le résultat de plusieurs années de consultations avec les groupes de parties prenantes[9].

  • La plupart des politiques de TIC appliquées en éducation sont très complètes

La plupart des politiques incluent tous les sous-secteurs des systèmes d’éducation. Quelques-unes sont cependant spécifiquement concentrées sur le sous-secteur de l’école (Afrique du Sud, Kenya).

  • Toutes les politiques de TIC appliquées en éducation soulignent le besoin d’améliorer l’accès

Selon notre document de base, toutes les politiques examinées soulignent l’importance d’améliorer l’accès aux outils de TIC et à la connectivité Internet, de développer des qualifications en TIC parmi les jeunes et la population générale, ainsi que l’importance de former les enseignants.

  • Les plans de TIC appliquées en éducation ne sont pas toujours mis en œuvre

Le développement de plans ne se compare pas toujours avec la mise en œuvre et les résultats sur le terrain. Dans la plupart des cas, la mise en œuvre reste très dépendante du soutien des partenaires de la communauté des bailleurs de fonds et du secteur privé. En effet, certains pays ont établis des mécanismes dans le but spécifique d’attirer l’investissement dans le développement des TIC dans l’éducation, et de permettre la participation des parties prenantes à l’établissement des priorités et à l’allocation des ressources (Kenya).

  • Les politiques de TIC appliquées en éducation articulent une vision, alors que les plans de mise en œuvre se concentrent sur les aspects pratiques

Pour de nombreux pays, les politiques pour le secteur des TIC constituent une vision pour le développement, tandis que leurs plans de mise en œuvre doivent se concentrer sur des initiatives pratiques et durables qui peuvent être prises à court terme pour avancer vers la vision. Pour cette raison, plusieurs pays (le Rwanda), ont développé leur plan de mise en œuvre en phases de 5 ans, sur une durée de 15 ou 20 ans. Un exemple intéressant d’approche pragmatique à la politique de mise en œuvre est celui du Cap Vert, qui a développé un plan contenant une liste exhaustive de besoins, mais, face à un cruel manque d’infrastructure, se concentre sur l’utilisation de la radio pour fournir un appui aux enseignants et enrichir les contenus pour étudiants. Après avoir brossé sommairement ce tableau sur les politiques des TIC en éducation, interrogeons-nous sur les moyens mis en place dans l’éducation à l’heure des TIC en Afrique.

I.2 LES DISPOSITIFS/MOYENS POUR L’APPLICATION DES TIC DANS L’EDUCATION EN AFRIQUE

Les dispositifs sont les moyens mobilisés pour la mise en œuvre effective des politiques des TIC dans l’éducation en Afrique. A cet effet, il est à noter qu’en Afrique les visions des TIC sont différentes mais les actions sont non suivies par manque de compétence chez les responsables. Nous partirons des recherches menées par Dr Djeumeni sur le cas typique du Cameroun, pour généraliser un tant soit peu sur le continent. Pour notre auteure, les structures des TIC sont variées : l’enseignement de l’informatique(1), l’enseignement des TIC avec les TIC et à travers les TIC (2), l’enseignement des TIC par les TIC (3).

  • L’enseignement de l’informatique

C’est le modèle de l’enseignement théorique de l’informatique que nous retrouvons dans les institutions scolaires et secondaires qui ne possèdent pas assez d’ordinateurs pour la discipline. Il est question ici de l’option disciplinaire. Nous comprenons là que les politiques publiques d’infrastructures informatiques sont presque nulles. C’est l’enfant maigre de la pratique des TIC en Afrique en général et au Cameroun en particulier.

  • Le modèle théorique-pratique

C’est ce que Djeumeni appelle l’enseignement des TIC avec les TIC et à travers les TIC. Ce modèle se pratique là où l’équipement le permet. Dans les enseignements secondaires, l’on est plutôt favorable à la création des Centres de Ressources Multimédias (CRM) et des Laboratoires Informatique pour l’enseignement de l’Informatique de la classe de sixième en classe de Terminale.

  • L’enseignement des TIC par les TIC

Ce modèle d’enseignement qui intègre les TIC est surtout utilisé dans l’enseignement supérieur pour la formation à distance.

I.3. L’INFORMATIQUE DANS L’USAGE SCOLAIRE

I.3.1. Usages et initiation à l’école primaire et secondaire

La prise en compte de l’informatique dans l’éducation en Afrique est d’une très grande importance. Nous allons donc nous intéresser à ce qu’en est des établissements scolaires. Ainsi, avec une petite enquête à l’appui nous avons pu mettre à votre disposition quelque chose de plus concret.

Nous remarquons que les jeunes sont influencés dès leur jeune âge par des instruments de traitement de l’information dont certains comme les jeux vidéo qui ont une diffusion très importante, occupent leurs loisirs et vont même probablement marquer leur imagination. Toutes les études consacrées au point de vue des jeunes à l’égard des TIC mettent en avant leur importance. Mais, le jeu ne résume par exemple à rien de ce que les jeunes connaissent de l’informatique. L’intégration de l’informatique dans les programmes scolaire au primaire et au secondaire est récente en Afrique. Ainsi, « l’enseignement de l’informatique est d’ordre obligatoire car il a pour mission d’entourer tous les jeunes de manière homogène »[10], quelque soit leur milieu.

Cependant, les enfants ne maitrisent pas ce qu’est l’ordinateur encore moins son fonctionnement. Mais les enfants ont conscience de la difficulté relative à utiliser l’ordinateur pour le travail. Ils n’ont pas d’idée précise sur l’informatique.

Dans les programmes du primaire par exemple on fait encore référence à l’informatique tandis que les écoles sont équipées d’ordinateur et les Ecoles Normales Supérieures s’efforce de dispenser aux futurs enseignants des écoles des formations dans le domaine des technologies nouvelles. Et plus même, les inspecteurs dans leurs tâches d’animation et de régulation de l’enseignement élémentaire, sont assistés par des Conseillers Informatiques nommés aux près des inspecteurs d’académie. Les conditions pour que des usages de l’ordinateur se développe paraissent donc réunies.

Mais le cas de plusieurs pays africain restent encore problématique car dans la diversification on trouve des écoles bien doté de matériel moderne ou exercent les enseignants enthousiaste et des situations scandaleuses avec du matériels démodé (de fois pas de matériel) et des enseignants découragés en majorité.

Toutefois, l’étude sur l’utilisation de l’ordinateur au secondaire porte d’abord sur la question des usages dans les disciplines puis sur ce qui leur plait et déplait. Ils sont former dans la capacité en traitement de texte de l’informatique et de pouvoir être capable dire à quoi sert un ordinateur.

Ainsi, l’ordinateur est d’une aide précieuse car elle permet aux élèves de mieux se souvenir de leurs leçons. La forte utilisation de « l’ordinateur ainsi que dans la variation des matières rendra donc l’utilisation de l’ordinateur plus intéressant »[11] en dehors des technologies. L’ordinateur est aussi un outil d’apprentissage. En effet, il renferme des intérêts positifs et des intérêts négatifs. En ce sens que c’est l’ordinateur qui fait tout tel que le calcul, corrige les fautes, il aide à faire des devoirs, des exercices en montrant plus vite si on s’est trompé ou pas. Le travail avec l’ordinateur rompt la monotonie des activités scolaire. Mais, les enfants accumulent des lacunes. L’ordinateur est indispensable et utile dans les futures professions qu’ils aimeraient exercer car tout est entrain d’être remplacé par l’ordinateur. Il est considéré comme mémoire puis comme notion de traitement.

Donc donner aux élèves une initiation aux utilisations de l’ordinateur et des systèmes logiciels repose essentiellement sur l’enseignement de technologie.

I.3.2. Usages et initiatives de TIC dans l’Enseignement Supérieur en Afrique et Formation Technique et Professionnelle

D’une manière générale, et comme pour la plupart du monde en développement, la capacité des universités africaines à diriger le processus d’intégration des TIC dans l’éducation est malheureusement inadéquate. En ce sens que, les universités manquent d’accès à l’infrastructure et de la capacité en ressources humaines pour exploiter la technologie. De ce fait, les universités africaines sont à la traîne par rapport au contexte mondial des TIC. Cependant, l’on a l’impression de garder les mêmes rythmes d’apprentissage qu’au niveau secondaire dans par exemple le traitement de texte et l’utilisation des consoles de jeux. En dehors des formations techniques ou parfois les Ecoles ne remplissent pas ou ne possèdent pas les outils qui favorisent une bonne formation. Ce qui nous conduit à affirmer que les étudiants aussi non pas très bons usages des l’informatique du moins la majorité.

L’Association des Universités africaines déclare que « le développement et l’application des TIC dans les institutions africaines d’enseignement supérieur est d’une importance vitale pour réduire les fosses de connaissances, technologiques et économiques entre l’Afrique et le reste du monde »[12]. Il est notable que les gouvernements comptent sur leurs universités principales en tant que centres de chefs de file pour la mise en œuvre des politiques nationales de TIC ainsi que celles des TIC dans le secteur de l’éducation. Mais cela est-il possible dans nos sociétés actuelles, surtout dans les universités d’Etat ? L’Afrique n’a en grande partie pas connu l’influx de fournisseurs d’enseignement supérieur étrangers, à but lucratif et basés sur les TIC qui s’est produit dans d’autres parties du monde.

I.3.3. Développement professionnel des Enseignants et Programmes de formation

Des programmes additionnels nationaux et régionaux de développement professionnel des enseignants ont émergé depuis quelque temps en Afrique. Il est difficile d’estimer les nombres d’enseignants ayant accès aux TIC et formés à leur utilisation dans l’apprentissage et l’enseignement. En effet, nous savons que l’enseignant est reconnu comme un acteur essentiel puisque c’est lui qui prescrit aux élèves et étudiant des modes d’usages de logiciel. Leur contrainte de formation dépend donc du niveau dans lequel il enseigne. La plupart des pays africains ont fait « des investissements dans le développement de la capacité des enseignants à utiliser les TIC en tant que ressource d’apprentissage et d’enseignement à travers des programmes de formation interne ainsi que de formation avant l’emploi »[13]. Ainsi, la majorité des programmes de formation des enseignants en Afrique comportent le développement de qualifications élémentaires en TIC, parfois comme une fin en soi-même, bien que dans certains cas ces qualifications n’incluent l’application des TIC que comme un outil d’apprentissage pour les enseignants. La formation des enseignants implique souvent des programmes de formation à court terme, exceptionnels et articulés autour d’un sujet particulier, destinés à développer des qualifications spécifiques chez les enseignants, mais qui ne sont pas nécessairement conformes aux normes professionnelles de développement des compétences.

II.Les facteurs habilitants ou contraignants l’application des TIC en Education en contexte africain

Avec les TIC, les images peuvent être facilement utilisées pour enseigner et améliorer la mémoire à long terme des élèves. De même, les enseignants peuvent facilement donner des explications complexes et s'assurer de la bonne compréhension de l'élève. De plus les enseignants peuvent rendre les classes interactives et les cours plus agréables, ce qui pourrait améliorer le taux de présence et la concentration des élèves. Outre ces avantages, se posent quelques difficultés. De ces dernières nous pouvons citer l’installation des appareils qui peuvent poser problème. En effet, le manque d’ordinateurs reste selon nous le principal obstacle aux programmes de TIC pour l’éducation. Ce problème est particulièrement criant dans les établissements scolaires situés en milieu rural où l’école ou le centre de formation sont souvent le seul point d’accès à un ordinateur. Malgré les énormes investissements dans l’infrastructure que cela nécessite, les ordinateurs sont néanmoins essentiels à l’égalité de l’accès et à la réduction du fossé numérique. Reste qu’ils peuvent aussi être trop onéreux. Il n’existe que peu d’exemples d’écoles équipées en TIC et connectées à l’Internet, développant des services pour la communauté générale sur une base payante afin de générer des revenus. Assumer les coûts d’entretien de l’équipement, de formation du personnel, de connectivité, d’acquisition de matériels de contenu, et de développement et de consommables, est un défi majeur. Certains gouvernements permettent de facturer des frais supplémentaires aux étudiants, mais cette mesure est discriminatoire. Dans un certain nombre de régions, l’accès Internet est impossible ou trop coûteux, il est essentiel de trouver des solutions bon marché pour les enseignants et les élèves. Le secteur privé et des organismes sans but lucratif fournissent des ordinateurs d’occasion gratuits ou à un prix très modique, mais cela ne tient pas compte des réparations, des taxes d’importation et du remplacement des pièces manquantes. Il existe d’autres solutions que les Etats mettent en place, et autres projets semblables du secteur privé. Un autre des inconvénients serait la difficulté d'utilisation pour des professeurs qui manquent d'expérience en matière de TIC. Les enseignants et les instructeurs doivent dans ce cas acquérir les compétences de base en TIC et apprendre les méthodes pédagogiques qui font appel aux TIC pour pouvoir les utiliser avec facilité. Il est également important de leur apprendre à les intégrer dans leurs méthodes pédagogiques. Le besoin de former les enseignants à l’utilisation des TIC, de développer des qualifications en utilisation de TIC chez les administrateurs éducatifs, et d’une capacité de soutien technique local aux utilisateurs de TIC est reconnu dans les politiques et plans, car manque de qualifications limite le processus de mise en œuvre. L'intégration des TIC dans l'éducation semble s'imposer pour les corps enseignants et les responsables éducatifs du monde entier. Or si les enseignants ne peuvent pas faire bon usage des TIC, le temps et l'argent dépensés à cette fin le seront en pure perte. De plus, si le budget d'enseignement est limité, la recherche de rentabilité et de haute performance des outils TIC peut être prioritaire. D’où l’urgence de mettre en place de nouvelles politiques plus adéquates pour faire face aux difficultés rencontrées.

CONCLUSION

L’exposition des dispositions et politique dans l’utilisation des TIC en éducatif sur le territoire africain nous a fait remarquer que cette utilisation se trouve dans une phase particulièrement en voie de développement. Les situations varient selon les différentes relations politiques des pays dans l’obtention d’un matériel actuel. Puis, l’application ou l’apprentissage à leur utilisation est problématique à cause non seulement du rang social de la majorité des foyers, de la précarité des instituts scolaire, en Afrique ne pouvant pas procurer des ordinateur, des consoles ou autre appareil mettant leurs enfants en relief avec l’évolution des technologies actuelles mais aussi à cause du manque de formation des enseignants dans ce domaine. Cependant,

ANNEXES

Remarques : Une nouvelle phase : des projets aux politiques

1) Le processus d’adoption et de diffusion des TIC dans l’éducation en Afrique est en transition. Il semble se trouver au début d’un changement marqué, depuis une décennie d’expérimentation sous forme de projets pilotes de petite échelle soutenus par des bailleurs de fonds et dirigés par des ONG, vers une nouvelle phase d’intégration systémique influencée par des politiques gouvernementales nationales et des processus de mise en œuvre tirés par des parties prenantes multiples.

2) Le rapport du Programme Information pour le Développement (infoDev) nous fait constater qu’environ 53 pays africains « ont déjà une politique nationale de TIC en place ou cours de développement. Tandis que quelques-unes de ces politiques nationales définissent des objectifs et des stratégies de mise en œuvre pour les TIC dans le secteur de l’éducation, près de la moitié des pays ont choisi de développer une politique de TIC spécifique au secteur de l’éducation. Ainsi, la nouvelle phase des TIC pour l’éducation en Afrique est en train de se produire dans le cadre de politiques nationales et régionales émergentes, qui fournissent la base pour les partenariats et la participation des bailleurs de fonds ».

[1] Thèse rédigé et soutenue pour obtenir le grade de Docteur de l’Université Paris Descartes en Sciences de l’Education, 2010.

[2] « Enquête sur les tics et l’éducation en Afrique : Un Rapport résumé, basé sur les enquêtes effectuées dans 53 pays », in http://www.infodev.org/, Consulté le 28 octobre 2013.

[3]

[4]

[5] D'aucuns font une distinction entre les "anciennes" TIC, à savoir la radio, la télévision et le téléphone, et les "nouvelles" TIC, notamment les ordinateurs, les satellites, l'accès à large bande, l'accès sans fil et l'Internet.

[6] Lire par exemple les différentes lois d’orientation de l’éducation des différents pays d’Afrique. [Pour ce qui est du Cameroun, celle de 1998].

[7] Voir : http://africa.rights.apc.org/research_reports/benin.pdf. Depuis le 12 février 2003 par exemple, le Bénin possède une politique nationale en matière de TIC. Le document de stratégie est intitulé « Politique et stratégie nationale des NTIC: Bénin 2025, une société de l'information solidaire, épanouie et ouverte ». Il s'agit d'une déclaration de politique nationale, d'une description de la situation des NTIC dans ledit pays et d'une liste de projets.

[8]Voir : www.apc.org. Le Gouvernement mauricien a entamé la réforme de son secteur des télécommunications en 1997 avec la publication d'un document de travail (Livre vert), suivie, après une vaste consultation, de la publication de la politique (Livre blanc) et de la promulgation, en 1998, d'une nouvelle loi sur les télécommunications (Telecommunications Act).

[9] Pour le cas du Ghana voir : http://www.ict.gov.gh/Telecom%20policy/Ghana%20Telecom%20Policy%20Final.pdf.

[10] Glen Farelle. Enquête sur les TIC et l’éducation en Afrique, 2007, p.37.

[11] BARON Georges-Louis, L’informatique et ses usages dans l’éducation, Presses universitaires de France, Paris, p.28.

[12] BARON Georges-Louis, L’informatique et ses usages dans l’éducation, Presses universitaires de France, Paris, p.54.

[13] Glen Farelle. Enquête sur les TIC et l’éducation en Afrique, 2007, p.82.

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